Numéro 12. Le geste L’Atelier intérieur Emission de Aurélie Charon
Guetter un geste c’est guetter un signe de vie. Le geste est pur, doit toucher juste, aller au vital, au cœur, il n’a pas le temps. Il illumine le corps. Le geste est nu. C’est un « art personnel » comme dit Valéry. Dans tout art il y a comme un geste de danser. Alors l’image serait celle ci : Mark Tompkins, chorégraphe, entre en scène et monte haut les genoux à la manière de Joséphine Baker. C’est le geste réactivé dans un autre corps : c’est sa mémoire et son projet. Plus tard il chante "i’ve got you under my skin" : je t’ai sous la peau… ce soir on piste le geste jusqu’à son épiphanie, quand à l’intérieur il s’introduit… : c’était quoi votre dernier geste et l’amplitude était-elle à la hauteur ?
Pour la gestuelle ce soir :
Mark Tompkins, comédien et danseur et chorégraphe : performer au sens américain. Pour ses Hommages : à Joséphine Baker (Under my skin, 1996) et à Harry Sheppard (Witness, 1992) qui ont été repris au Centre National de la Danse.
Le tailleur de pierre : Lucien Mazé. C’est un des gestes de "Pour une thèse vivante" de la chorégraphe et performeuse Claudia Triozzi, en ce moment à la Ménagerie de verre. (jusqu’au 16 nov) Claudia Triozzi >> dans l’atelier intérieur numéro 5.
© Dessin : A.Bonnin