De l’incidence éditions
Les textes réunis dans ce recueil affirment la pertinence de l’idée de geste et en décrivent la méthode : l’intempestif, l’impersonnel, l’incidence. Ces essais permettent ainsi le croisement de différentes pratiques gestuelles dans le champ de l’art et de la théorie philosophique. Que ce soit dans la vie quotidienne ou dans l’art, le geste se confronte toujours à l’oeuvre ou au fait dont il est le principe. Que se passetil quand le geste est oeuvre ? Quand son « oeuvrer » n’est plus réduit à un résultat mais maintenu intact dans son état de « faire ? Une ouverture sur une complexité théorique du geste et de ses possibilités chorégraphiques s’affirme. Gestes à l’oeuvre maintient les gestes dans leur caractère intrinsèquement pluriel : un geste se compose en effet d’une myriade de microgestes, d’une somme incalculable d’ajustements corporels qui viennent former imperceptiblement ce qui apparaît comme un geste, son unité se révèle fragile et se dissout dans une infinitude potentielle de petits gestes. Voici donc ce qui constitue à la fois la problématique et le pari de cet ouvrage : rendre compte des gestes, de l’actualité tangible du faire et de l’identification possible entre le concept de geste et celui d’oeuvre d’art. Quand le geste est oeuvre, cette dernière ne disparaît pas pour autant : elle existe en tant que processus et expérience. Ainsi les différentes disciplines convoquées dans cet ouvrage (danse, peinture, cinéma, performances, sport, philosophie...) placent l’oeuvre dans le geste et mettent le geste à l’oeuvre.
Georges DidiHuberman : Geste, Fêlure, Terre
Suzanne LiandratGuigues : La marche de Cléo aller et retour de la parabole à l’allégorie
Chantal Pontbriand : De l’utopie au lieu commun. Le geste comme lieu du politique. Christophe Kihm : L’engagement, ou l’hypothèse du tennis en un coup
Fabian Goppelsroeder : Quant au geste. La conception logique du langage à sa fin. Julie Perrin : Du quotidien. Une impasse critique.
Edwige Phitoussi : Regard, désaffection, passage. Généalogie et modes du geste valéryen.
Lorraine Duménil : Mouvements d’Henri Michaux
Anne Boissière : Geste, langage et mimesis chez Walter Benjamin Sarah Troche : Francis Bacon et le hasard du geste.
Michael Sheringham : Sophie Calle et l’inventoriage des gestes quotidiens.
Barbara Formis : Refaire le deuil. Les gestes des autres.
date de parution : 10 octobre 2008 19,00€ couverture quadri. 16,5x 21,5 – ISBN : 9782953131246 Diffusion, distribution : RDIFFUSION (www.rdiffusion. org)
Barbara Formis est Docteure en Philosophie de l’Université Paris 1PanthéonSorbonne,où elle a enseigné pendant cinq ans. Sa thèse de doctorat a pour titre Esthétique des gestes ordinaires dans l’art contemporain (à paraitre aux P.U.F. en 2009). Elle a été Responsable de Séminaire au Collège International de Philosophie et chercheuse de la Jan van Eyck Academie de Maastricht. Elle enseigne maintenant à l’Ecole Supérieure Nationale des BeauxArts de CergyPontoise.
SIGNATURE/ PRESENTATIONS :
PALAIS DE TOKYO av du Président Wilson : 19 Novembre à 19h
LIBRAIRIE Palimpseste.16 rue de Santeuil 75005 Paris : 20 Novembre à 19h