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Marches, déambulations et projets itinérants (danse, arts plastiques...)

"Marcher est peut-être –mythologiquement- le geste le plus trivial, donc le plus humain." ( R.Barthes)

Les Marches performances de Christine Quoiraud

Christine Quoiraud formule aujourd’hui une conception originale de la danse qui replace le corps dans le paysage par la marche. Pour elle, la marche est une errance attentive, un vagabondage expérimental, une déambulation rituelle, un nomadisme poétique... Marcher devient une action artistique en soi.

Christine Quoiraud travaille depuis quelques années à partir du concept "Marche/Danse, Corps/paysage" effectue un voyage de repérage au Maroc, accompagnée par Abdellah Karroum à la rencontre des paysages, des habitants et des cultures. Les zones géographiques repérées s’étendent de la mer méditerranée au Nord, au Désert du Sahara au Sud, à l’Océan Atlantique vers l’Ouest et au Haut-plateau à l’Est du Maroc. D’autres lieux de correspondances sont considérés en Europe, en Australie, en Asie et ailleurs, dans le monde...

Au cours de cette expéditions, Christine Quoiraud a expérimenté un certain nombre de situations, d’images et de correspondances, notamment à travers des rencontres dans le Rif et dans le désert avec les habitants et les paysages. La danseuse/marcheuse prévoit d’autres passages, parfois dans les mêmes lieux pour vérifier des sensations, partager des visions et des rêves avec d’autres...

ici Même, Les Concerts de sons de ville

Au croisement de différentes pratiques (danse, jeu d’acteur, performances, images sur pellicule ou vidéo, son et médias mixés, sociologie de terrain, écriture, architecture…). La recherche d’Ici-Même se fait à travers une vision horizontale de la ville, tenant compte des flux humains, des flux d’activités, de la géographie, des plis et espaces creux, des saisons, de l’actualité … La ville – et ses interstices qui jouxtent espaces publics et intimes – n’est pas seulement constituée de zones, de quartiers et de voies de circulation ; mais aussi de plusieurs vitesses qui font percevoir différemment les sons, les odeurs, les lumières. Nous essayons quant à nous de ne pas être trop pressés. Nos accessoires sont souvent des objets trouvés et notre scénographie se construit en marchant. Se déplacer est pour nous l’occasion de nous confronter à des environnements et des réalités sociales particuliers. Inviter, s’inviter, détourner, utiliser, se fondre, se glisser, s’approprier, habiter, converser… site

Les visites -performances de Dector & Dupuy

Dector & Dupuy Nés respectivement en 1951 et 1949. Vivent et travaillent à Paris.

« Regarder, repérer, collecter. Avec le temps et la multiplication de ces expériences, la ville pour nous s’est comme doublée d’un texte flottant, d’un commentaire qui tantôt éclaire, tantôt contredit la raison d’être des formes de l’environnement. »

Depuis plus de vingt ans, Michel Dector et Michel Dupuy arpentent l’espace urbain, exerçant leur regard sur ses agencements, ses traces et ses conflits. Ils mènent des repérages et indexent, par la photographie, les slogans, animaux écrasés, griffonnages caviardés, et dépôts en tous genres, avant d’emmener les spectateurs dans un dédale de surinterprétations au gré de leurs visites guidées. En s’attachant aux moindres détails, leurs dérives urbaines et langagières mettent au jour une image inconsciente de la société. Par la collecte ou la reproduction, Dector et Dupuy prolongent leur enquête en réalisant des oeuvres – peintures, sculptures, photographies, vidéos – pour tenter « d’articuler deux réalités, celle de l’espace public et celle du lieu d’exposition ». Ces gestes s’apparentent à des stratégies de déplacements, qu’ils soient sémantiques ou physiques.

http://www.dector-dupuy.com/

Des Trinitaires à la Citadelle : Visite-performance Metz (extrait)

Des Trinitaires à la Citadelle from Dector Dupuy on Vimeo.

les Promenades blanches d’Alain Michard et Mathias Poisson

Alain Michard et Mathias Poisson invitent à pratiquer la déambulation comme un art. Pour cela, ils proposent aux promeneurs de chausser des lunettes floues et les guident à travers une série de lieux méticuleusement choisis. Ces promenades font apparaître des sonorités, des températures, des odeurs habituellement masquées par la prédominance de l’image. Les lunettes, fabriquées spécialement pour l’expérience, transforment la réalité au point de la rendre étrangère. Elles offrent une vision du monde à la fois abstraite, douce et organique. Au cœur de cette expérience, se révèle la relation intime que nous entretenons silencieusement avec l’environnement et avec ceux qui nous y accompagnent. site

Les Visites guidées de Félix Ruckert

« C’est une visite guidée dans la ville, menée par Felix Ruckert. Qui parle de changer dans un espace qui change ; de la peur des choses du passé (…) de l’appétit pour le neuf. » D’éphémères relations se nouent et se désintègrent de façon imprévisible entre le performeur et le public au fil de la promenade. Situations et constellations s’installent suivant la topographie des lieux pour que la ville devienne une scène pour le mouvement, le texte et le son. site

Les Promenades préparées & vagabondes de Patricia Ferrara

Les Promenades préparées s’inscrivent dans des paysages de nature ou des sites patrimoniaux extérieurs. Par le regard, les spectateurs marcheurs entrent progressivement dans la dimension sensible du paysage dans un aller-retour entre le détail et le global en reliant des éléments du paysage entre eux. Il est avant tout question de faire ressentir les particularités du lieu en privilégiant sa poétique et ses effets sur les promeneurs. Il s’agit d’une immersion, d’un cheminement qui (dé)place, (dé)construit, (dés)oriente le marcheur de manière ludique et modifie par là même la relation qu’il établit ordinairement à son environnement, à un site historique ou touristique. Cette traversée d’un paysage est centrée sur tout ce qui est en mouvement, visible ou invisible et peut inclure le geste chorégraphique ou encore des éléments de botanique... Les Promenades préparées sont jalonnées de consignes simples données en direct. Elles sont accessibles à tous, sans distinction d’âge, aux petits marcheurs comme aux plus avertis. La distance à parcourir est modeste. Il importe plus de se livrer au jeu de la découverte, de l’échange et de l’expérience. Les Promenades préparées privilégient la continuité du mouvement et de la perception. site

Les improvisations citadines de Bernard Menaut

Vêtus de leur costume de cadre dynamique à l’heure et à l’endroit où l’on ne s’y attend pas, les danseurs et les musiciens du Groupe Bernard Menaut, s’inspirant des lieux et des situations de la vie quotidienne, viennent perturber délicieusement les habitudes et les bonnes conduites. En impromptu ou annoncé, en solo, duo, trio, quatuor, quintet ou sextuor, ces « aventuriers extra-chorégraphiques » arpentent les villes et croisent les trajets de ses habitants, ou bien ceux des spectateurs. « Personnages caméléons », ils vous amèneront au cœur de l’instant et vous feront voir les traces du quotidien comme autant de plaisirs à réinventer. site

Les traversées architecturales de Julie Desprairies

Julie Desprairie s’attache au rapport entre le corps en mouvement et son environnement architectural. Si ses projets sont conçus selon les caractéristiques plastiques, spatiales, lumineuses, acoustiques d’un bâtiment, elle entend « architecture » dans une compréhension plus large, ne se limitant pas au dessin de l’édifice, mais y incluant son histoire, ses usages et ses usagers : « OUI », à l’Hôtel de ville du Blanc-Mesnil (résidence au Forum culturel 2003-2004), Roulés dans la farine, Grands moulins de Pantin (Variation d’une rive à l’autre 2004), La danse en libre accès, Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou (Nuit Blanche 2004), Les Cavalcades, Folie du Parc de la Villette (Champs/Hors champs 2005), Vue sur la mer, Aéroport Santos-Dumont de Rio de Janeiro (Riocenacontemporanea 2005), Là commence le ciel, environnement chorégraphique pour les Gratte-ciel de Villeurbanne (Biennale de la danse de Lyon 2006). Il s’agit, dans tous les cas, de rendre visible le mouvement des lieux. Actuellement en résidence à la Manufacture nationale de Sèvres, elle mène une recherche sur les gestes du travail et le processus de fabrication de la porcelaine. site

Les déplacement de Véronique Albert

Les projets de déplacement qu’elle mène depuis les évènements de l’été 2003 : Jardin des deux Rives de Strasbourg, Le Vent des forêts de Lahaymex, le Giele Botter au Luxembourg, Pan en portée, Metz. Il s’agit dans ce qui met en rapport les choses et les personnes de nous séparer des espaces ou des domaines clos toujours enfermant pour expérimenter le réel, l’inventer, le révéler. Il n’y a pas par conséquent de rendez-vous fixes.

Les promenades d’Hendrik Sturm

Originaire de Düsseldorf, il a étudié la neurobiologie (thèse) et les arts plastiques (Beaux- Arts). Il enseigne à l’École des beaux arts de Toulon. Artiste promeneur, Hendrik Sturm marche en milieu urbain et péri-urbain. Il élabore des parcours après un repérage de terrain, complété d’une recherche en archives. Ces pro- menades proposent une lecture de la ville par les traces, et veulent lier corps et ville par le mouvement du marcheur. Face à la complexité urbaine, la préparation de chaque promenade reste inévitablement approximative. Des changements suite aux nombreuses constructions et démolitions, l’imprévu des rencontres avec les habitants et passants et des nouvelles lectures révé- lées par des co-promeneurs influent ainsi sur le cours des marches. Hendrik Sturm enseigne à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulon.

Sound Delta Collectif MU

La dimension sonore occupe une place importante dans la démarche pluridisciplinaire du collectif MU. Projet de création d’environnements sonores géolocalisés diffusés au casque, Sound Delta propose au spectateur d’être immergé dans une « série de climats et d’architectures sonores éphémères et invisibles ».

www.mu.asso.fr

Armelle Devignon/ Cie Lle, Peripatein, 2008 Cheminements silencieux à travers des champs et des bois. Commençant à l’aube, cette promenade est ponctuée de séquences dansées en relation avec le cadre et s’achève par une cueillette et partage d’un repas

Cie Projet in situ ( Martin Chaput & Martial Chazallon), Tu vois ce que je veux dire (2008) Parcours en aveugle dans la ville Marcher dans la ville les yeux bandés et le quotidien prend alors un accent extra-ordinaire. Une invitation à redécouvrir ses états de corps de citadin, à inventer, observer, s’approprier, imaginer un autre espace urbain privé d’un sens. « Tu vois ce que je veux dire ? » est une proposition chorégraphique qui questionne la place du corps, le regard de l’autre, la relation de proximité et l’anonymat, la mémoire corporelle et l’univers sensoriel de chacun, la définition de la danse et du mouvement, la place des artistes au travers des liens qui les unissent avec les participants, les spectateurs et les habitants d’un quartier. La proposition comprend deux moments : un parcours à l’aveugle prolongé par une proposition chorégraphique avec des danseurs. Le parcours est écrit dans un quartier. Il propose aux spectateurs par groupe de deux, l’un devenu aveugle, l’autre guide, de ré expérimenter des situations quotidiennes. Dans cette situation pourtant banale, les marcheurs se trouvent confrontés à un univers inconnu qui leur permet de revisiter leur quotidien, des sensations, de le transformer en une aventure, de laisser libre cour à leurs imaginaires et à leurs émotions. Il est écrit en complicité avec des citadins souhaitant accueillir un couple de marcheurs chez eux, des commerçants offrant leur hospitalité pour une halte ou une découverte. Le parcours implique un travail de lien en amont qui met en relation la compagnie, un quartier, des citadins. ... Un inconnu ouvre sa porte pour faire découvrir la vue de sa fenêtre en la décrivant, l’étrange bruit de ses voisins, faire écouter une musique ou simplement toucher une collection d’objets insolites, re-sentir une odeur familière. Rentrer dans un bistro, prendre un café, ressentir un paysage sonore devenu étrange, y surprendre des conversations lointaines, des confessions chuchotées. Suivre une personne aveugle pour un bout de chemin, sentir les frémissements de la canne sur le bitume ...

infos

« Walk-Man 1 », parcours sonore d’Hervé Lelardoux/ Théâtre de l’Arpenteur

Inspiré, entre autres, des Villes invisibles d’Italo Calvino, ce projet itinérant propose à son spectateur unique une manière originale et inédite d’appréhender et intérioriser l’espace urbain.

Le spectateur évolue seul guidé par un walkman, livré à lui-même, confronté à l’espace, à son inscription dans cet espace réel, qui, du fait de sa présence, devient théâtral. Une expérience à vivre !

Hervé Lelardoux, codirecteur artistique du Théâtre de l’Arpenteur, souligne : « Notre scénographie, c’est l’espace urbain à l’état brut. La ville constitue la matière même de nos spectacles. »

Chacun porte en lui une géographie personnelle de sa ville, qu’il élabore au cours de sa vie, selon son histoire, ses parcours, ses rencontres, ses souvenirs… Seul avec son casque, il devient le personnage central de l’histoire, seul avec la voix d’une présence invisible qui lui « ouvre le chemin », non pour une visite touristique à travers un lieu, mais pour un voyage vers ses souvenirs d’enfance et vers sa propre mémoire.

"On laisse la poésie et l’imaginaire s’échapper d’une perspective urbaine. On se surprend à suivre un pas de femme entre les pavés. Peu à peu, on passe de l’espace public à la sphère privée. On glisse dans l’intimité. On finit une heure plus tard, repu de s’être joué du réel, content d’avoir joué d’indiscrétion avec nos concitoyens, conscient que la ville n’est qu’une petite rumeur de l’addition de nos vies." Ouest France, Gilles Kerdreux

Mise en scène : Hervé Lelardoux - Comédiens : Katia Lutzkanoff, Fred Renno - Mise en son : Cedrick Gonod

Cie Amanda Pola / Waltser collection

L’art de la promenade est sans aucun doute l’une des activités humaines les plus répandues. Plus rare et méconnu est l’art de collectionner les promenades. La fondation SLM, créée en 1998, se consacre à l’étude, à la présentation et à la diffusion de cette heureuse activité. Aujourd’hui, elle est l’unique centre de ressources dans l’art de collectionner les promenades, regroupant collectionneurs, chercheurs et amateurs de toutes nationalités. Le 18 décembre 2003, décède le plus grand collectionneur de balades que l’histoire ait donnée : Otto Waltser. Pour perpétuer sa mémoire, la famille Waltser décide de faire don à la fondation de sa vaste collection privée. La Fondation SLM a annoncé son choix de la ville de Toulon pour ouvrir ses portes au public et y présenter une collection exceptionnelle de promenades, en juin prochain. Il s’agira de la première exposition mondiale de ce type en France. La Fondation basée en Suisse établira temporairement ses bureaux dans la ville pour continuer son travail de restauration d’une pièce d’une extrême rareté. Il s’agit en effet d’une balade datée de 1975 dans les alentours de Toulon, que le public pourra découvrir au mois de juin dans le cadre de la programmation de En lieux et places de Toulon.

La démarche d’Amanda Díaz-Ubierna, directrice artistique de la Cie Amanda Pola, s’appuie sur l’observation d’actions quotidiennes : manger, s’habiller, regarder, parler, marcher… Elle utilise différents langages artistiques pour se jouer de la ligne fragile qui sépare la réalité et l’imagination, la situation logique de la situation absurde.

Les Promenades urbaines

Projet initialement né au Centre Pompidou à l’instigation d’Yves Clerget, architecte et chef de projets au service éducatif. http://www.promenades-urbaines.com/

Walking Theun Mosk et Robert Wilson Inaugurée lors de la Hot House du réseau IN SITU en 2008 à Terschelling (Pays-Bas), cette marche lente de 3h30 offre au spectateur l’expérience sensorielle et méditative d’une traversée intérieure en connexion avec l’extraordinaire environnement de cette île néerlandaise. www.theunmosk.nl

Witness/N14 Friches Théâtres Urbain, Sarah Harper

Depuis 2007, l’artiste parcourt l’axe Paris-Rouen à la rencontre des habitants. Elle récolte des paroles,des histoires et des images, crée des projets avec certains et propose régulièrement des restitutions aux spectateurs, invités à marcher à leur tour de long de la Nationale 14. www.witnessn14.org

Compagnie Délice DADA, circuits D, visites Guidées

Compagnie de théâtre de rue, elle a produit plus de 14 créations en plus de 20 ans, avec notamment Circuits D, visites guidées, concrétisée dès 1989. Cette forme d’intervention narrative est fabriqué sur et pour les lieux qui l’accueillent et continuent depuis à promener ses guides iconoclastes et personnages décalés à travers la France et la francophonie. Une incurable et contagieuse folie. Leur travail porte sur la mise en forme d’un théâtre susceptible de s’inscrire à même la ville et sa population, capable de mobilité et porteur d’une parole en adresse directe avec ses spectateurs.

Circuits D, visites guidées 345 représentations 233 créations, lieu après lieu, depuis 1989

www.delices-dada.org

Pierre Redon, Marche sonore

Les Marches Sonores sont des projets hybrides, entre création graphique, sonore et documentaire qui révèle un territoire à travers ses habitants, le son dans le paysage et l’écologie humaine. Elles se présentent comme un parcours que chaque participant vit à l’aide d’un baladeur MP3 et d’une carte crée spécialement pour chaque projet. Construites comme des enquêtes les rencontres, restituées sous forme d’entretien, mènent d’un point à un autre et d’une personne à une autre. La durée est d’approximativement 3h avec 1h20 d’écoute des créations sonores et des entretiens. Les Marches Sonores sont réalisables toute l’année à proximité de Paris, Limoges, Aubusson, Mulhouse,...

http://www.pierreredon.com/ http://www.wildproject.fr/entretien-pierre-redon.html

Franciso Lopez, cité invisible (2006), Montréal + Ballade les yeux bandés guidé par un non voyant dans les rues de Montréal invitant à autant toucher l’espace que l’écouter.

Valérie Vivancos, Em Direçao do silencio, (2001) marche collective sur une colline de Rio de janeiro sur la privation sensorielle totale, pour mieux explorer le silence.

Lara Almarcegui, visites de terrain vague ou de maison en démolition

Christina Kubisch, Electric walks, (2003) Le marcheur devient l’auteur de sa partition, par induction magnétique. Armé d’écouteurs/capteurs d’ondes spéciaux, le marcheur empreinte un parcours déterminé par l’artiste organisé selon des sources de perturbations électromagnétiques avec le mobilier urbain ( antennes anti col, éclairages clignotant, transformateurs électriques…).L’artiste propose ainsi un circuit dans la ville à travers ses émissions magnétiques.

Anne-Sophie Berard, Qui sème me suive, (2004) marche en laissant une traînée de sable derrière elle dans les rues de la capitale.

Faycal Baghriche, le sens de la marche (2002) vidéo

"Dans la vidéo Le sens de la marche le cours du temps s’est inversé. L’artiste immobile apparaît comme la seule figure raisonnable d’un monde qui marche à l’envers. Fayçal Baghriche est debout à un carrefour de rue, aucun signe ne le distingue des autres individus mais son immobilité génère une lecture distanciée et transforme la scène en véritable chorégraphie, l’attention se reporte sur la répétition des gestes des passants, sur l’absurdité d’une marche sans destination apparente et sur l’autorité des trajectoires induites par l’urbanisme. La société est stigmatisée pour sa dépense d’énergie et son aveuglement dans sa course effrénée. La présence impassible de l’artiste au coeur de cette agitation urbaine nous interroge sur ce qu’il peut faire et sur l’inaction comme méthode susceptible de perturber un système." VIDEO

Myriam Lefkowitz , Eye Walk (2010) A situation An appointment is made between a performer and a spectator : a certain time and place, nothing more. When they meet a rule is set. The performer : “I am going to take you by the hand and ask you to close your eyes.” The couple viewer/performer starts their walk. The performer chooses a focal point and turns the spectator’s head in the right direction so he can perceive it. Aiming the spectator’s head, the performer says ‘open you eyes‘. The opening time corresponds to the opening of a camera diaphragm : long enough ‘for the picture to be taken’ “Open, close” will be the only words spoken during the walk. Through this mechanism, everything which enters the field of vision creates an event : it appears to the eyes as for the first time. The discontinuity gives each image the sudden strangeness of a flash. The space is made alive for the eyes. The performer, who is now a guide, must create a relationship of mutual sensitivity so that the viewer can abandon himself ‘into his eyes ’ and accept to be disoriented. The guide’s hands put him in a state of dance. His perception of all his inside movements is highlighted : he dances. It is a duet who is in process through the eye walk : two bodies commit to one another in a simultaneous walk, ‘just to see’.

Later, a third body appears. A silhouette which crosses the field of vision, disappearing to come back much closer and then to reappear more remote. Nothing seems to distinguish this body from the rest of the space ; it participates in the composition and decomposition of a constantly moving landscape. The viewer zooms and ‘un zooms’ on the situations that the silhouette and the space weave together. This presence/absence of the body emphasizes the dimension left to the viewer’s imagination. What he really sees is only a tiny part of what is visible. The discontinuity produces an ‘elliptical effect ‘through which the viewer’s personal story board emerges. The eye walk is a dialogue of three crossed story boards, made of images.

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