La Ribot / Centre Pompidou - Paris du 11 Novembre 2009 au 14 Novembre 2009
Dans llámame mariachi, le corps en mouvement est saisi par une caméra qui n’en capte pas seulement les images, mais qui transmet l’expérience de danser. La caméra amène un regard sur cette expérience et la place dans d’autres réalités.
Il ne s’agit pas d’une caméra inerte, innocente et qui bougerait accidentellement parce qu’elle serait collée au corps, mais d’une caméra qui regarde, qui respire ; d’une caméra qui est… La caméra n’est pas un outil, un instrument, un objet bricolé, une invention. Le corps au contraire est instrumentalisé et la caméra devient œil, cerveau, regard, intention.
... La « responsabilité » la plus forte de celui qui danse est celle d’être en harmonie avec l’espace (sol, murs, chaises, autres corps…). Llámame mariachi parle de cette expérience. La tentative de trouver l’harmonie est précisément ce que capte la caméra avec ses imprévus, ses approximations, en transmettant une expérience d’ordre physique et intellectuel plutôt que formel et esthétique…
Mambo brillante. Tout beaucoup plus lent ! Il faut « inventer » le mouvement continu de la caméra. Le corps anticipe, comme dans la danse, le mouvement et l’action – et la caméra ne peut pas s’arrêter de regarder, de penser…
La Ribot, notes, mars 2009