Institut ACTE (Arts, Créations, Théories, Esthétiques), Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne Laboratoire ELLIADD, Université de Bourgogne-Franche-Comté Équipe PTAC (Pratiques et théories de l’art contemporain), EA 7472, Université de Rennes 2
PERFORMANCE / SCÈNES DU RÉEL #2 Performer, jouer, exister ? L’acte performatif en question
COLLOQUE INTERNATIONAL
4 AVRIL 2018 - 9h>18h30 UNIVERSITÉ BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ / ELLIADD / BESANÇON MAISON DES SCIENCES DE L’HOMME ET DE L’ENVIRONNEMENT MSHE LEDOUX, SALLE DE CONFÉRENCE ESPLANADE GERMAINE TILLION, 1 RUE CHARLES NODIER - 25000 BESANÇON
PÔLE ARTS ET LETTRES – LABORATOIRE ELLIADD, EA 4661
UNIVERSITÉ BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ, UFR SLHS
INSTITUT ACTE (ARTS, CRÉATIONS, THÉORIES, ESTHÉTIQUES),
UNIVERSITÉ DE PARIS 1 PANTHÉON-SORBONNE
INSTITUT SUPÉRIEUR DES BEAUX-ARTS DE BESANÇON (ISBA)
DÉPARTEMENT ARTS, UFR SLHS
SERVICE SCIENCES ARTS CULTURE, UNIVERSITÉ BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
PRÉSENTATION :
Qu’est-ce que le geste de « performer » dans le champ des pratiques contemporaines, qu’elles soient d’art ou, de manière plus ordinaire, de relation humaine ? Chez Hans-Thies Lehmann comme chez Michael Fried, le drame comme « action dramatique » est nié au profit d’un « acte » effaçant toute idée de reproduction, de représentation, de répétition du réel. Apparaissant dans le présent et au milieu d’une situation, il y va d’un geste qui embrasse autant celui du performeur que du spectateur, un geste qui s’expose plus qu’il ne représente, qui déplace la fiction du récit vers la parole des corps (Artaud), qui peut remettre en question la place d’un il-elle-eux au profit d’un je-tu-nous. De quelques manières, c’est bien la question de l’acte, du geste et de l’engagement des corps qui tient une place centrale. Mais qu’est-ce que ce geste lorsque, dans la queue de la comète du « Paradoxe sur le comédien » de Diderot, il tend à se déplacer du jeu à l’« anti-jeu » (Kirby), du « jouer » au « performer » ? Qu’est-ce que jouer lorsque l’action résonne des jeux des enfants, des jeux de Fluxus ou des « règles du jeu » à l’œuvre dans les dispositifs artistiques tels que les happenings ? Quel geste apparaît lorsque l’art performance se « théâtralise » et que les arts vivants deviennent « performances » comme on le constate aujourd’hui ? Au-delà du jouer comme du performer, l’enjeu ne résiderait-il pas plus crucialement dans le geste d’ « exister » ? Mais qu’est-ce qu’« exister » dans une « société du spectacle » ? Interroger les pratiques et les gestes dans le contexte des réalités contemporaines, tels sont les enjeux esthétiques, anthropologiques et politiques de ce volet Performance/Scènes du réel #2 dans le croisement des démarches, arts de la scène, arts plastiques, artistes, théoriciens, comme autant de points de vue, de questions et de gestes qui nous tiennent et nous importent.
Avec : Guy Freixe, Paola Ranzini, Isabelle Barbéris, Mark Tompkins, Michel Giroud, Barbara Manzetti & Hassan Abdallah, Jérôme Cabot, Mélanie Perrier, Michel Collet, Nicolas Fourgeaud, Carolane Sanchez, Noémie Levain. . Colloque organisé par Aurore Després (MCF, Univ. Bourgogne-Franche-Comté, ELLIADD) en collaboration avec Barbara Formis (MCF, Univ. Paris 1) et Sandrine Ferret (PR, Rennes 2) avec l’aide de Charline Bataillard (doctorante, Univ. Bourgogne-Franche-Comté, ELLIADD)
PROGRAMME :
8H45 Accueil des participants
9h Introduction par Aurore Després, Barbara Formis et Sandrine Ferret
9h15 – 11h15 Modération Barbara Formis (MCF, Paris 1)
Guy Freixe (PR, Univ. Franche-Comté)
Une poétique du jeu
Paola Ranzini (PR Univ. Avignon)
Le corps du performeur au centre : l’acte performatif comme geste autoréférentiel
Carolane Sanchez (doctorante, Univ. Franche-Comté)
Juerga et duende dans les corps-flamenco
11h15 - Pause
11h30-12h45 Modération Aurore Després (MCF, Univ. Franche-Comté)
Mark Tompkins (artiste, Cie IDA)
Can I get a witness ? (Puis-je avoir un témoin ?)
Michel Giroud (artiste, théoricien)
Fêtes vos jeux !
Performance durative de la matinée : You’ll never see my face in Kansas City, Chris Burden, Kansas City, 1971, réactivation de Baptiste Clément (étudiant Master Arts plastiques, Rennes 2)
13h – Pause Déjeuner
13h00- 14h30
BOILER ROOM : 10 questions/90 minutes/10 dessins
mené par Mélanie Perrier (artiste-chercheure MCF Paris 4) et Noémie Levain (facilitatrice graphique) avec 10 étudiants en Arts du spectacle de l’Univ. de Franche-Comté et 10 étudiants de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon.
14h30 – 16h30 Modération Sandrine Ferret (PR, Rennes 2)
Michel Collet (Institut Supérieur des Beaux-Arts, Besançon)
lasuspensiondujeu
Nicolas Fourgeaud (Haute École des Arts du Rhin, Strasbourg)
Définir les normes de la « bonne » expérience : un enjeu de l’histoire de la performance
Isabelle Barbéris (MCF, Univ. Paris Diderot)
Imaginaires démocratiques et scènes du réel : les exemples de Tino Sehgal et Jérôme Bel
16h30 - Pause
16h45 – 18h00 Modération Christine Douxami (MCF, Univ. Bourgogne-Franche-Comté)
Barbara Manzetti & Hassan Abdallah (artistes)
Rester. Étranger : Wa héla waly/Je suis chez moi. Comme quelqu’un qui n’est pas à sa place.
Jérôme Cabot (MCF, INU Champollion Albi)
La performance poétique comme intervention indisciplinée dans l’espace social
18 h00 – 18h30
Mélanie Perrier (artiste-chercheure MCF Paris 4)
Les 10 dessins performés de la BOILER ROOM : Performer les questions, dessiner la mise en mot
Clôture Barbara Formis - Sandrine Ferret- Aurore Després
18h30 – 21 h
SOIREE EXCENTRICITÉS - Rencontres autour de la performance organisée par l’Institut Supérieur des Beaux-Arts (ISBA) – Site de l’Arsenal, 7 place St-Jacques, Besançon.
COMMUNICATIONS
Guy Freixe Une poétique du jeu Qu’entend-on par jeu, au théâtre ? Que révèle cette opposition : jouer/vivre un rôle ? Comment peut-on différencier jeu et non-jeu ? Il y a des théories du jeu, mais y a-t-il des lois du jeu ? J’aimerais esquisser dans cette communication une « poétique du jeu », qui en partant de ce constat d’Henri Michaux : « On n’est peut-être pas fait pour un seul moi », envisagerait l’expérience d’un passage de l’invisible à un visible, pour incarner et faire se lever les morts. Paola Ranzini Le corps du performeur au centre : l’acte performatif comme geste autoréférentiel Considérant la « performance » comme une « action jouée au présent » et qui implique une relation avec un spectateur qui partage le même lieu et le même temps (présent) que le performeur, nous nous interrogerons sur le statut du geste du performeur. À quel moment et à quelles conditions les codes représentatifs du théâtre cessent d’agir dans l’appréhension du spectateur ? Comment remplace-t-on l’effet de réel par le réel ? En parcourant l’historique d’un jeu corporel comme jeu alternatif à la déclamation théâtrale, une opposition qui est théorisée dès le XVIIIe siècle, nous essaierons de repérer le moment de crise, la fracture qui fait que le geste, après avoir longtemps réclamé un statut narratif le rendant apte à la représentation, au point d’être placé au centre de ces esthétiques qui en ont fait un élément bien plus essentiel, au théâtre, que la parole du texte, a essayé de se défaire de toute théâtralité pour se donner en tant que geste autoréférentiel, accomplissant une action qui ne renvoie à rien d’autre qu’à elle-même. Carolane Sanchez Le jeu dans l’esthétique flamenco Notre communication questionnera la notion de jeu dans le contexte de "juerga", et on étudiera les discours et gestes qui viennent interroger le rapport art/vie des artistes flamenco.
Mark Tompkins Can I get a witness ? (Puis-je avoir un témoin ?) Sans spectateur, pas de spectacle. Danser seul dans sa cuisine est un acte fort appréciable, mais pas un spectacle. Il faut au moins un spectateur, un témoin pour créer le jeu, l’échange, le partage. Quelle est la nature de ce lien étrange ? Michel Giroud Fêtes vos jeux ! Du jeu (vocal, verbal, sonore, gestuel) hors normes, dans l’invention de l’instant avec n’importe quoi, n’importe comment, n’importe où, n’importe quand et avec n’importe qui. Ludens fou-rire en zigzag, singulier, unique, vers l’écart absolu. L’art comme jeu de la vie sans raison et sans but, non-sens en absurdie, maximum minimum ?
Michel Collet lasuspensiondujeu À partir de pratiques exploratoires en art performance, il s’agirait de questionner le statut de ces propositions en regard à quelques considérations sur la spectacularisation du geste d’art.
Nicolas Fourgeaud Définir les normes de la « bonne » expérience : un enjeu de l’histoire de la performance Hans Belting (L’histoire de l’art est-elle finie ? 1983) décrit l’histoire de l’art élaborée par Vasari comme l’histoire de la construction d’une norme, la norme de la bonne œuvre d’art. Il semble possible d’avancer qu’une bonne part de l’histoire de la performance est, elle aussi, notamment entre le milieu des années 1960 et les années 1990, l’histoire de la construction d’une norme définissant les critères d’une « bonne » expérience, tant pour le performeur que pour le spectateur – rejet de la médiatisation et des images documentaires, abolition de l’espace théâtral, parfois recherche d’une adhérence maximale entre processus artistiques et processus somatiques ou sociaux, voire rejet du spectateur. En allant puiser différents traitements de la question chez des héritiers du pragmatisme de John Dewey (A. Kaprow) ou chez certains tenants du poststructuralisme de Jacques Derrida (C. Pontbriand, P. Phelan), on essayera d’interroger les agendas théoriques et stratégiques de ces entreprises qui visent à nous assurer qu’il existe un passage possible de l’art à l’existence. Isabelle Barbéris Imaginaires démocratiques et scènes du réel : les exemples de Tino Sehgal et Jérôme Bel La démocratie en tant que culture politique détermine une sensibilité théâtrale spécifique de type naturaliste où l’autorité du réel vient concurrencer les anciennes instances de l’auteur (dramaturge, metteur en scène, interprète et public). À travers deux exemples connus (Jérôme Bel, Tino Sehgal), nous essaierons de mettre en relief les tensions naturalistes qui animent la scène contemporaine et les arbitrages des artistes en quête de légitimité : passage de la représentation à la représentativité ; conflits autour de la notion de « diversité » ; tentation de la dé-théâtralisation sous la forme de la participation, de l’échantillonnage, du panel, du profil se substituant au personnage ; phénomènes de privatisation et de contractualisation. Barbara Manzetti & Hassan Abdallah Rester. Étranger : Wa héla waly/Je suis chez moi. Comme quelqu’un qui n’est pas à sa place. Il se trame entre nous une espèce de famille. Soudaine et irrégulière elle habite toutes les fractures ostensibles. Elle s’organise dans les transitions. Elle est transition. Elle est relais. Elle est mère. Elle est fils. Elle est Bonjour les amis. Elle résilie les chimères des identités assignées. Elle est pays. Quand les portes de l’université ferment je reste dans le bureau A154. Je suis chez moi. Comme quelqu’un qui n’est pas à sa place. Je scrute les écritures laissées par Hassan à l’intérieur de mes cahiers. Des séquences de mots. Quelqu’un. Personne. Il y a une personne. Sont. Son. Sans. Sens. Un jour à force de scruter je serai envahie de sens. Les mots assurés à leurs phrases encercleront la réalité. Ils la transperceront comme tant de tunnels irriguent la ville. Des artères à l’intérieur desquelles je conduirais à travers les siècles de mon ignorance sans allumer les phares. Comme quelqu’un qui n’est pas à sa place.
Jérôme Cabot La performance poétique comme intervention indisciplinée dans l’espace social Il s’agit de considérer la performance poétique comme une forme de discours en quête de totalité, d’efficience, de pertinence et de félicité (au sens linguistique et pragmatique des termes). L’élaboration poétique du discours, son oralisation in situ, son incarnation, la dialectique de l’éthos du performeur et de la réception empathique de l’auditoire sont propices à la création d’une situation qui subvertit le rapport à la doxa et à l’institution, et crée un espace public où s’exerce le politique. Cette approche est illustrée par les scènes ouvertes de slam ainsi que par les méta-slams (performances poétiques, écrites puis interprétées in situ, dans le cadre de rencontres scientifiques : colloques, congrès, séminaires, conférences).
Mélanie Perrier Les 10 dessins performés de la BOILER ROOM : Performer les questions, dessiner la mise en mot Le Boiler room consiste en un protocole de mise en parole d’une question en un temps donné. Le flot des échanges par un nombre restreint de participant-es est parallèlement retranscris par une facilitatrice graphique en direct. À l’issue du temps imparti, chaque question débattue donne lieu à un schéma, mapping de la mise en mot collective. Après avoir mené ce protocole de jeux, que j’ai conçu, avec des étudiants en Arts du spectacle de l’Université de Besançon et des étudiants de l’École de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon à partir des 10 questions portées et posées par chacun des 10 intervenant.e.s du colloque, il s’agit de présenter cette mutualisation de points de vue sur l’acte performatif. Une autre façon en somme de mettre en travail les questions qui sont celles du colloque.
LE PROJET DE RECHERCHE
Ce colloque est le deuxième volet d’un projet scientifique intitulé Performance /Scènes du Réel qui vise à développer et à augmenter les réflexions et la mise en place d’un réseau national et international autour de la notion de performance conçue à la fois comme art, pratique, relation, objet et méthode de recherche dans les champs interdisciplinaires des arts, de l’étude des cultures, de la philosophie et de l’esthétique. La performance suppose une action jouée au présent qui implique une relation vécue entre le corps de l’acteur et celui du spectateur. Ce projet interroge cette relation à partir de trois notions qui sont abordées de façon critique : la théâtralité, le jeu, l’institution. Ces trois termes ont été choisis dans la mesure où ils concernent tant la performance dansée, que la performance théâtrale ou celle menée au sein des arts plastiques à partir des années 1960. Le rapport au spectateur, la place du jeu et le rapport à l’institution sont envisagés dans chacune de ces disciplines à partir des théories et des méthodologies qui leur sont propres. Il s’agit donc de croiser ces différentes approches, à partir de ces trois points d’ancrage, pour ensuite les interroger et les analyser de façon critique. Ainsi, la théâtralité peut être confrontée aux gestes de la vie ordinaire et à l’anti-théâtralité ; le jeu à l’acte performatif et l’institution à la subversion émancipatrice. De façon plus générale, la performance est confrontée au monde réel, lui-même entendu comme une « scène » : interpellant de manière générique les concepts de « scène » et de « réel », il s’agit de manière plus programmatique d’engager les réflexions, débats et découvertes en réinvestissant de manière renouvelée et critique la « théorie de la performance » dans ses dimensions esthétiques et politiques.
Réunissant des chercheurs, théoriciens, artistes, critiques et acteurs culturels, le projet s’organise autour de trois équipes de recherche :
l’équipe EsPAS (Esthétique de la Performance et des Arts de la Scène – Institut Acte, Paris 1 Panthéon-Sorbonne) ;
l’équipe Arts et Lettres – Laboratoire ELLIADD, Université de Bourgogne-Franche–Comté et le Département Arts de l’UFR SLHS, en collaboration avec le pôle de recherche « Le corps de l’artiste » de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon (ISBA), le service Sciences, arts et culture de l’Université de Franche-Comté et la MSHE Ledoux.
l’équipe PTAC (Pratiques et théories de l’art contemporain),EA 7472, Université de Rennes 2, en collaboration avec Les archives de la critique d’art.
LES TROIS ÉTAPES DE PERFORMANCE/SCÈNES DU RÉEL venir Performance/Scènes du réel #1 : Geste, théâtralité et anti-théâtralité : la performance au-delà du spectacle ? Lieu : Paris (Paris 1, UFR Arts plastiques et sciences de l’art) Date : le 14 octobre 2017 de 9h à 18h
Performance/Scènes du réel #2 : Performer, jouer, exister ? L’acte performatif en question Lieu : Besançon (UFR SLHS, MSHE Ledoux) Date : le 4 avril 2018 de 9h à 18 h30 + soirée Excentricités, Rencontres autour de la performance organisé par l’ISBA.
Performance/Scènes du réel #3 : Corps critiques, subversion et rapport à l’institution Lieu : Rennes Date : le 12 avril 2018 de 9h à 18h30
BIOGRAPHIES
Barbara Formis, de nationalité italienne, est Maître de Conférences en Philosophie de l’Art et Esthétique au département d’Arts Plastiques et Sciences de l’Art de l’Université Paris I, Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur la philosophie esthétique du corps et le pragmatisme avec une attention particulière aux arts vivants (performance, danse, happenings) et à leur relation aux phénomènes sociaux et aux pratiques de la vie. Responsable de l’équipe EsPAS, Esthétiques de la Performance et Arts de la Scène, Institut ACTE, UMR 8218, CNRS, elle est aussi directrice de la collection « Esthétique » aux Publications de la Sorbonne et co-directrice du Laboratoire du Geste. Elle a notamment publié : Esthétique de la vie ordinaire (Presses Universitaires de France, 2010) ; Gestes à l’œuvre (De l’Incidence, 2008, rééd. 2015) et Pensern en corps (L’Harmattan, 2009).
Aurore Després est maître de conférences en arts du spectacle à l’Université de Franche-Comté, membre d’ELLIAD (EA 4661) et chercheur associée d’EsPAS de l’institut ACTE - Paris 1. En lien avec sa pratique de danseuse et de chorégraphe, ses recherches portent sur les logiques de la perception et du geste, du temps et de l’archive dans le champ de l’art chorégraphique contemporain et des nouvelles esthétiques de la danse à la croisée des arts plastiques et de l’art performance. Conceptrice du fonds d’archives audiovisuelles en ligne FANA Danse & Arts vivants, responsable du Diplôme Universitaire Art, danse et performance (2011-2014), elle a dirigé dernièrement l’ouvrage collectif Gestes en éclats, Art, danse et performance, Presses du réel, 2016.
Sandrine Ferret est Professeure en Arts plastiques à l’université Rennes 2, directrice de l’équipe d’accueil PTAC (Pratique et Théorie de l’Art Contemporain) EA 7472. Ses dernières publications concernent d’une part la photographie contemporaine et son rapport au paysage, d’autre part la question du genre telle qu’elle se pose dans le cadre des pratiques artistiques, le rapport corps pouvoir est à ce titre le fil conducteur de ses réflexions.
Guy Freixe. Acteur, metteur en scène, pédagogue, Guy Freixe est professeur des universités en théâtre et arts de la scène à l’Université de Bourgogne Franche-Comté de Besançon. Parmi ses principales publications : Le Corps, ses dimensions cachées – pratiques scéniques (dir.) Deuxième époque, 2017 ; La Filiation Copeau-Lecoq-Mnouchkine. Une lignée du jeu de l’acteur, L’Entretemps, 2014 ; Les Utopies du masque sur les scènes européennes du XXe siècle, L’Entretemps, 2010. Formé à l’École Jacques Lecoq, il a été compagnon de route du Théâtre du Soleil, de 1981 à 1986. Metteur en scène, il dirige depuis 1988 le Théâtre du Frêne, compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture, et a mis en scène une trentaine de spectacles. Il dirige régulièrement des ateliers sur le jeu de l’acteur et enseigne dans plusieurs Écoles nationales supérieures d’art dramatique en France et à l’étranger.
Paola Ranzini est Professeur d’Études théâtrales et études italiennes à l’Université d’Avignon, ses recherches portent sur le théâtre européen, du XVIIIe siècle à nos jours. Elle a mené à bien un programme pluriannuel de recherche sur la citation au théâtre (« La citation au théâtre », Parole rubate/Purloined Letters, no 15, juin 2017) et, dans le cadre d’un projet cofinancé par la Commission Européenne, sur les cinq sens au théâtre (« Il teatro e i sensi », Itinera, no 13, juin 2017). Parmi ses derniers ouvrages : Théâtre italien contemporain : des auteurs pour le nouveau millénaire (2014) et le volume collectif : Littératures de la Corne de l’Afrique : regards croisés (2016) où elle propose une étude des formes narratives du théâtre « migrant » postcolonial.
Carolane Sanchez est doctorante contractuelle, en 3ème année, en préparation d’une thèse-création intitulée : "Corporéités plurielles et palimpsestes de gestes : approche pratique de l’esthétique flamenco" sous la direction de Guy Freixe (Histoire et esthétique des arts de la scène, Université de Franche-Comté) et Aurore Després (Esthétique des arts de la danse, Université de Franche-Comté). Carolane Sanchez est également directrice artistique et chorégraphe de la compagnie flamenco contemporain Cie Orkan (https://orkancie.org/). Mark Tompkins. Danseur, chorégraphe, chanteur et pédagogue américain, fonde la Compagnie I.D.A. en 1983. Il crée des solos, pièces de groupe, concerts et spectacles qui mêlent la danse, la musique, le chant, le texte et la vidéo. La fabrication d’objets performatifs non identifiés, est devenue sa signature. Sa passion pour la composition en temps réel l’amène autour du monde, pour enseigner et performer avec des danseurs et des musiciens. En 2008, il reçoit le Prix SACD de la Chorégraphie pour l’ensemble de son œuvre. Fasciné par la friction entre high and low entertainment, ses spectacles sont inspirés par les formes populaires comme le cabaret, le music-hall, la comédie musicale, le burlesque, et l’ambivalence du genre : BLACK’N’BLUES, OPENING NIGHT, SHOWTIME, UN VENT DE FOLIE, LE PRINTEMPS, BAMBI. Il chante et danse dans le concert NEVER MIND THE FUTURE avec Sarah Murcia, et collabore avec la chorégraphe portugaise Mariana Tengner Barros dans A POWER BALLAD et RESURRECTION. Michel Giroud, peintre oral et tailleur en tout genre (voix, sonorités, gestes, couleurs...) Historien et théoricien des avant-gardes (dada, fluxus et cie), écrivain, éditeur (collection "l’Ecart absolu", les presses du réel), inventeur de cercles et clubs (19 et plus depuis 1978). Michel Collet est responsable de l’Axe Performance, Le corps de l’artiste plateforme de recherche en art au sein de l’Unité de recherche de l’ISBA Besançon Fronts et frontières. Poète et performeur, membre du comité de rédaction international du Magazine Inter (Canada), chercheur associé au laboratoire Hexagram, UQAM, (...) il est co-responsable de Blago Bung event, Zurich et New york. Récemment et avec A.E. Létourneau il a dirigé le livre Performances, manoeuvres, coefficient de visibilité (2018) aux Presses du réel Dijon.
Isabelle Barbéris est Maître de conférences en arts de la scène à l’université Paris Diderot / Sorbonne Paris Cités, chercheur associé au CNRS. Ses recherches actuelles croisent esthétique de la scène contemporaine et philosophie politique afin de cerner les sensibilités démocratiques qui se font jour sur la scène contemporaine. Prochain ouvrage à paraître : Du masque au profil. Théâtre et réseaux sociaux, Les Editions du Bord de l’eau, printemps 2018.
Jérôme Cabot, ancien élève de l’ENS-Ulm, agrégé de lettres modernes, est maître de conférences en littérature française à l’Institut National Universitaire Champollion d’Albi, où il est également chargé de l’action culturelle et de la licence pro « Développement culturel des territoires ruraux ». Ses investigations relèvent de la recherche-création, autour de l’oralité poétique et de l’indiscipline, au sein du laboratoire LLA-Créatis de Toulouse. Il a organisé le colloque international « Performances poétiques » (Albi, 2015) et a dirigé le volume collectif du même nom, paru en 2017 aux Editions Nouvelles Cécile Defaut. Poète et performeur sous le nom de Jikabo, il est auteur et interprète au sein du duo de poésie brutale sur pneuma zeugma rock’n’roll Double Hapax, qui a à son actif une centaine de concerts et trois albums : Oxymore ou vif, Cabaret étrange, Anamnèse. www.univ-jfc.fr/jerome-cabot